Maamoul de Pâques*: petits gâteaux aux dattes
Ingrédients:
- 1 kg de semoule fine à pâtisserie
- 450 g + 100 g de beurre
- 1 pincée de sel
- 600 g de dattes
- 2 CS d'eau de fleurs d'oranger
- 1/2 cc de levure chimique
- 1/2 cc de noyaux de merisier: mahlab** (facultatif)
- sucre glace
Dénoyauter les dattes, les hâcher et les malaxer avec les 100 g de beurre et l'eau de fleurs d'oranger, les partager en morceaux
et les rouler entre les paumes de la main pour en faire de grosses "billes",
laisser en attente. Travailler longuement la semoule en la malaxant jusqu'à obtenir une pâte très souple. Prendre une noix de pâte (plus grosse que les "billes" de dattes), la rouler en boule, creuser avec le doigt et y mettre une bille de datte, fermer en rabattant les bords et rouler à nouveau en boule, faire toute la pâte de la sorte.
Prendre un petit moule quel qu'il soit, découper un carré assez grand d'un sac plastic propre, mettre le carré dans le moule et dessus une boule de gâteau, appuyer pour que le gâteau prenne la forme du moule***(en étoile, en rosace, ... etc.), retourner le tout, sur la main, le gâteau se démoule sans difficultés grâce au carré de plastic, le mettre ainsi moulé sur une plaque à pâtisserie, recommencer pour tous les gâteaux. Enfourner dans un four préchauffé à 180° et laisser cuire 10 à 15 minutes, surtout surveiller la cuisson car les gâteaux doivent cuire à peine et rester pratiquement sans coloration. Eviter surtout de les bouger tant qu'ils sont chauds car ils sont friables et très fragiles.
On peut les saupoudrer d'un "nuage" de sucre glace tant qu'ils sont chauds (facultatif).
On peut les stocker, une fois bien refroidis, dans une boîte hermétique au frais (mais pas au réfrigérateur) et à l'abri de la lumière, on peut ainsi les garder 2 semaines. Ces gâteaux sont excellents à l'heure du thé ou pour le goûter voire au petit déjeuner.
*Je n'avais pas l'intention de faire ces petits gâteaux traditionnels qui sont faciles mais LONGS à faire, mais chassez le naturel, il revient au galop! J'ai fait avec la même pâte quelques Maamoul aux pistaches. Je crois très sincèrement que ce sont les meilleurs maamoul que j'ai jamais faits.
**Le "mahlab", est le nom des noyaux de merisier que l'on écrase et que l'on ajoute dans certains desserts (et même dans le fameux fromage tressé) au Moyen Orient, surtout en Syrie et au Liban. Le goût si particulier de la pâte à "Maamoul" est dû en partie à ce goût très subtil qu'apporte le "mahlab". Vous pouvez voir les détails sur le site: epicier.ch. Même s'il y a quelques erreurs (le mahlab n'est pas une épice, et ce sont les noyaux de merisiers et non de cerisiers...), il donne une explication assez claire et surtout il permet de s'en procurer (je vous mets en bas de l'article le contenu de la page sur le Mahlab de epicier.ch)
*** Au Moyen Orient où ces gâteaux sont faits par toutes les maîtresses de maison pour toutes les fêtes et les occasions, il existe des moules en bois sculptés
pour donner différents motifs à ces gâteaux traditionnels.
Malheb
Il 's'agit de l'amande prélevée à l'intérieur du noyau de cerise Mahleb, le noyau de cette griotte, qui a un goût légèrement amer et qui a été employée pendant des siècles au Moyen-Orient (particulièrement en Grèce, Arménie, Turquie et Liban, Turquie et en Syrie).
Cette vieille épice a trouvé de nos jours un nouvel intérêt pour la cuisine méditerranéenne et est mentionnée dans plusieurs livres de cuisine récent.
Le cerisier mahaleb se développe abondamment en Asie occidentale ; on le trouve parfois, cependant, en oriental et même Europe centrale, où il préfère le climat chaud et sec. Sa utilisation culinaire est limitée à la région orientale du sud de l'Europe (Grèce, Arménie) et de l'Asie occidentale (Turquie, Liban, Syrie). Le pays principal d'exportation est la Syrie.
Des arbres de cerisier mahaleb, étant plutôt robustes et peu sensibles aux maladies, sont généralement employés comme actions en greffant des cerises, particulièrement aux Etats-Unis, le pourquoi de l'engouements dans ce pays pour l'épice mahleb
Le nom de Mahleb vient d'une ville antique située au Liban, Mahaleb, et il y a beaucoup d'appellation alternative du nom arabe pour cette épice : par exemple, mahlab, mahalab, mahleb, mahlep ou Mahaleb, et chez les Grec il y a différentes transcription en lettres latines comme mahlepi, machlepi ou makhlepi. Les noms identiques en arabe (mahlab) et hébreu (Mahaleb ) donnent une origine commune.
Ah! Pour ceux qui connaissent ces subtils parfums du Moyen-Orient, les odeurs mêlés de Mahlab et de pâtisserie qui emplissaient les maisons libanaises la veille de Pâques. Il s'agit de petits gâteaux pur beurre ...